Un écosystème vertueux pour une gestion responsable des plastiques

AUTEUR : Marie-Thérèse BONNEAU, agricultrice et présidente du Conseil économique, social et environnemental régional des Pays de la Loire, France

Les pratiques agricoles ne cessent de s'améliorer. Pour Marie-Thérèse Bonneau, c'est notamment le cas de la gestion des plastiques agricoles usagés, où la profession a su s'organiser et innover pour montrer l'exemple. C'est un travail collectif et permanent. Plasticulture Magazine l'a interviewée, forte de son expérience.

Plasticulture Magazine : En tant qu'éleveur de bétail, quels changements avez-vous connus dans l'utilisation du plastique dans l'agriculture depuis le début de votre carrière ?

Marie-Thérèse Bonneau : En tant qu'éleveur, j'utilise les plastiques agricoles, notamment les bâches d'ensilage et les emballages d'ensilage. Ils sont indispensables au bon fonctionnement de l'exploitation et apportent une réelle valeur ajoutée technique et agronomique.

En plus de trente ans d'activité, j'ai vu évoluer à la fois les produits et les utilisations. Pour l'ensilage, par exemple, au début de ma carrière, on s'intéressait surtout à la densité du film plastique et le contenu ou la fabrication du produit n'avait pas d'importance. C'était même l'inverse : un produit contenant des matériaux recyclés était mal vu en termes de qualité, donc on l'évitait. D'autre part, les pratiques agricoles ont également évolué, entraînant des changements dans l'utilisation des produits et les caractéristiques techniques requises. Les agriculteurs coupent désormais l'herbe plusieurs fois par saison, les films d'enrubannage deviennent donc plus pratiques et répondent mieux à la nécessité de préserver le fourrage.